Orage

Publié le par L'Apprenti

Le CEEA est fini, j'ai fait la course pour déposer mon dossier au CNC (pour le fonds d'innovation) dans les temps, et pris une semaine de "vacances". Et maintenant, le tonnerre gronde dans mon dos, les éclairs zèbrent le ciel, et je me retrouve face à l'absence d'obligations.

Il y a bien quelques deadlines pour des prix littéraires, mais personne ne sera là pour me reprocher de ne pas les avoir respectées. A partir de maintenant, c'est moi face à moi. C'est moi face à la peur de ne pas y arriver, face à l'immensité d'un milieu qui fonctionne déjà très bien, sans moi. Et moi face à ma responsabilité de m'y imposer, dans ce milieu.
Pour ça, il faut de la confiance, une confiance aveugle et entière en moi, en ma capacité à proposer des histoires intéressantes, prenantes, boulversantes, et franchement, je ne sais pas si j'ai cette capacité, mais j'essaye de me convaincre que je ne suis pas plus mauvais qu'un autre, qu'il me manque juste de l'expérience.

L'orage derrière moi, avec son déluge de pluie, est-il un avertissement? Un signe que ce ne sera pas simple, ou à l'inverse, un signe que je vais avoir la puissance de Thor et tout faire pêter? Vais-je leur fait tomber le ciel sur la tête, le ciel de ce tout petit milieu, si petit que tout le monde sait tout sur tout le monde, "une rue", disait récemment Patrick Vanetti.

L'orage amène en tous cas sa vague de froid et je frissonne, à la vague lueur de ma lampe de bureau. Quel drôle de monde que celui dans lequel nous vivons. L'an dernier à cette époque je me plaignais sans doute de la chaleur. Les questions existencielles, les peurs professionnelles n'auront plus de sens quand les océans déborderont et que la nature deviendra meurtrière. Alors autant ne pas s'en faire et aller de l'avant.

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